Lors de votre expatriation en Suisse, l’ouverture d’un compte bancaire est une étape importante pour faciliter la gestion de vos finances au quotidien. Le système bancaire suisse est réputé pour sa stabilité et son efficacité. Voici quelques informations utiles pour ouvrir un compte en toute sérénité.
Sommaire
Les types de comptes
Les banques suisses proposent différents types de comptes pour répondre à vos besoins :
- Compte courant : idéal pour gérer les dépenses quotidiennes et les opérations bancaires habituelles.
- Compte d’épargne : permet de placer des fonds à un taux d’intérêt plus élevé, adapté aux économies à long terme.
Les documents nécessaires
Vous devrez présenter les documents suivants pour ouvrir un compte bancaire en Suisse :
Une pièce d’identité valide (passeport ou carte d’identité)- Un permis de séjour suisse (permis B, C, G ou L)
- Un justificatif de domicile (facture d’électricité, de téléphone, etc.)
Certaines banques peuvent également demander des documents supplémentaires, tels qu’une attestation de revenus ou un contrat de travail. Renseignez-vous auprès de l’établissement choisi pour connaître les conditions spécifiques.
Choisir sa banque
Le paysage bancaire suisse est varié et comprend des banques cantonales, des banques régionales, des banques privées et des succursales de banques étrangères. Pour choisir la banque helvète qui vous convient le mieux, prenez en compte les critères suivants :
- Les frais bancaires : comparez les tarifs des opérations courantes, des cartes bancaires et des services optionnels.
- Les services proposés : privilégiez les banques offrant des services bancaires adaptés à vos besoins (banque en ligne, application mobile, etc.).
- La localisation : optez pour une banque disposant d’agences à proximité de votre domicile ou de votre lieu de travail.
Ouvrir un compte bancaire
Une fois que vous avez choisi votre banque, vous pouvez ouvrir votre compte bancaire directement en agence ou en ligne, selon les possibilités offertes par l’établissement. Prévoyez un rendez-vous avec un conseiller bancaire pour finaliser l’ouverture du compte et signer les documents nécessaires. N’oubliez pas de demander des informations sur les modalités de clôture du compte en cas de départ de Suisse.
Lors de votre demande d’ouverture de compte, on vous questionnera probablement sur l’origine des fonds que vous souhaitez déposer. Il s’agit d’une procédure standard de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Soyez prêt à expliquer d’où proviennent les liquidités transférées sur votre compte, à justifier vos sources de revenus passées et à présenter des bulletins de salaire ou avis d’imposition. Ne soyez pas surpris non plus si la banque vous demande une attestation d’origine des fonds émise par votre établissement bancaire actuel.
Autre particularité helvète : l’utilisation encore très répandue des bulletins de versement orange (BVR) pour régler ses factures. Il s’agit de formulaires pré-remplis avec les coordonnées du créancier que l’on présente au guichet ou que l’on inclut dans un paiement par courrier.
Un fonctionnement un peu désuet mais bien pratique une fois qu’on en a pris l’habitude ! La plupart des factures reçues sont d’ailleurs accompagnées du BVR correspondant. Votre banque peut aussi vous procurer des carnets de BVR vierges pour vos propres besoins. Attention toutefois, depuis 2024 cette pratique commence à disparaître.
Aspects techniques bancaires
Pour les expatriés actifs dans la finance, il est essentiel de bien appréhender le fonctionnement du système bancaire helvétique, notamment du point de vue réglementaire.
Tout d’abord, l’autorité fédérale de surveillance des marchés financiers FINMA exerce une supervision rigoureuse des banques et autres acteurs financiers. Outre les exigences usuelles de fonds propres, liquidité et gouvernance, elle impose des obligations étendues de lutte anti-blanchiment et de respect des sanctions internationales.
De plus, les banques suisses sont tenues de respecter le secret bancaire tel que codifié à l’article 47 de la loi fédérale sur les banques. Ce principe impose un strict devoir de confidentialité sur toutes les données relatives aux clients et leurs avoirs. Quelques exceptions existent, notamment vis-à-vis du fisc suisse et étranger dans le cadre d’accords spécifiques.
En matière de comptes, il convient aussi de distinguer les « comptes de passage » des « comptes de placement », notamment au regard des exigences d’annonce fiscale. Les premiers concernent la gestion de trésorerie commerciale tandis que les seconds impliquent des investissements financiers.