Dernière mise à jour : 05/11/2021
A une autre époque, les banques étaient les seuls organismes à avoir la capacité de proposer des services de capitaux ou de crédits aux familles ainsi qu’aux sociétés. Mais avec la croissance du marché financier ces dernières années, les banques ont un peu perdu de leur superbe d’antan, toutefois elles restent encore performantes et entretiennent leur rôle dans l’économie du pays.
Sur le plan économique, les banques jouent un rôle majeur dont les effets sont non négligeables. Si dans la majorité des cas, ces établissements de crédit œuvrent dans la gestion des finances de leurs clients (particuliers ou entreprises) en leur servant de dépôt d’argent ou en leur procurant des crédits, il faut savoir qu’ils peuvent tout à fait assurer d’autres missions beaucoup plus importantes. Parmi leurs plus importants rôles, il y a l’intermédiation financière entre les agents économiques et la création de monnaie.
Sommaire
- 1 Les banques reçoivent et gèrent les ressources des agents économiques
- 2 Les banques refinancent l’économie
- 3 La création de monnaie scripturale
- 4 Les banques sont des acteurs principaux dans l’économie d’une société moderne
- 5 Les banques doivent maintenir les taux d’investissement
- 6 L’intervention des banques pour combler les déficits budgétaires
- 7 L’impact des régulations financières sur les modèles économiques des banques
Les banques reçoivent et gèrent les ressources des agents économiques
Les banques jouent donc le rôle d’intermédiaires entre les agents économiques. En principe, les agents disposant d’une capacité à financer prêtent des capitaux à la banque qui fournit à leur tour des crédits aux agents se trouvant dans une situation de déficit économique. Les agents économiques auprès desquels elle prête de l’argent peuvent être des particuliers ou des entreprises. Ce prêt se manifeste sous forme de dépôts d’argent. Ce genre d’opération garantit le bon fonctionnement du mouvement des capitaux qui est très favorable à l’économie.
Comptes à vue et comptes de dépôt
Les banques reçoivent les fonds de leur clientèle et ouvrent, à leur nom ou à celui d’une raison sociale (pour les entreprises), différents types de comptes. On distingue les comptes à vue et les comptes de dépôt.
Les comptes à vue, ou comptes courants, désignent des dépôts parfaitement liquides. Les détenteurs de dépôts à vue peuvent à tout moment disposer de leurs ressources ; c’est pourquoi cette catégorie de compte est dite « à vue ». C’est au vu de l’ordre du client que le banquier réalise l’ordre du titulaire du compte : honorer une créance du client ou lui remettre des espèces liquides (billets de banque).
Les comptes de dépôt constituent un vaste ensemble qui regroupe des fonds que la clientèle des banques destine à l’épargne . Ces dépôts sont assortis d’un intérêt plus ou moins rémunérateur en fonction de leur montant, de la durée d’immobilisation de l’épargne et des réglementations gouvernementales en vigueur. On peut citer, à titre d’exemples, les comptes à terme (CAT), les plans d’épargne logement (PEL) ou les plans d’épargne en actions (PEA).
Les banques refinancent l’économie
L’économie d’une nation rencontre éternellement le problème lié au refinancement de l’activité des divers agents économiques qui évoluent dans leur quotidien professionnel et domestique. Ce refinancement demande, d’une manière incontournable des fonds plus ou moins conséquents comme pour les sociétés qui auront besoin de financer de grands projets d’envergure ou encore les familles qui consomment à crédit. Néanmoins, il existe aussi une frange de la population qui arrive à épargner, cette épargne placée en banque servant à financer les autres agents dans le besoin.
La création de monnaie scripturale
Seules les banques ont le droit de la créer de la monnaie dans un pays. En effet, elles peuvent créer et gérer des dettes. C’est ce qu’on appelle la monnaie scripturale. Les impacts de cette politique de la monnaie dans l’économie nationale sont essentiels. Ainsi, il y a l’« injection de liquidités dans le circuit économique » produite par cette création de monnaie qui contribuera par la suite à gonfler l’effet multiplicateur du crédit.
Par ailleurs, si le crédit octroyé par les banques est utilisé à des fins d’investissement, cette situation engendrera une autre suite d’investissements. C’est ce que l’on appellera l’effet d’accélération. L’économie du pays sera entretenue et améliorée par l’intermédiaire de ces banques qui encourageront, par cette création de monnaie, l’accès aux crédits de consommation par les ménages, et d’autre part la création de nouvelles situations d’investissement liées aux premiers investissements financés par les crédits.
Précisions sur le phénomène de la création monétaire
Les établissements de crédit doivent pour cela mettre de côté une partie de leurs dépôts. Ces derniers qui constitueront des réserves – en numéraire ou en titres – qui ne pourront être prêtés et seront placés auprès de la Banque Centrale. Par le phénomène de prêts successifs – l’effet multiplicateur – en prêtant le reste des dépôts dont elles disposent, les banques peuvent ainsi créer de la monnaie. En effet, le crédit octroyé aux emprunteurs leur servira dans l’acquisition des biens et services. Il sera ensuite déposé dans une autre banque qui l’utilisera pour financer d’autres agents économiques. Ce retour dans le système bancaire garantit la multiplication et la création de monnaie.
Les banques sont des acteurs principaux dans l’économie d’une société moderne
Les banques ne se limitent pas à leur seule activité d’intermédiaire financier. Dans l’économie moderne, elles jouent également le rôle d’acteurs principaux qui font qu’elles fonctionnent pour le bien économique du pays. L’émission de monnaie ne profite pas uniquement aux ménages et entreprises, elle sert également à financer l’État, comme nous le verrons plus bas, pour ses besoins spécifiques comme le règlement des appointements des salariés fonctionnaires. L’obligation du pays à rembourser la banque centrale par l’intermédiaire des impôts collectés par l’État fait que la monnaie, ainsi en circulation, agit comme un intermédiaire des échanges entre agents économiques.
Les banques doivent maintenir les taux d’investissement
Les banques jouent également le rôle de celui qui entretient la rentabilité des investissements dans un pays. Somme toute, le système bancaire veille à ce que le seuil minimum de rentabilité des investissements ne soit pas franchi en gardant les taux d’emprunt assez bas pour encourager le plus possible d’investisseurs. Cela consiste à conserver lesdits taux conciliables avec le plein emploi.
L’intervention des banques pour combler les déficits budgétaires
L’État constitue l’un des plus importants clients des banques. En effet, il n’y a pas que les particuliers (les ménages) et les entreprises qui ont besoin de financement auprès de ces établissements de crédit. L’État, les collectivités publiques et les établissements publics en ont également besoin. D’ailleurs, les banques jouent un rôle majeur pour combler les déficits budgétaires de l’État en leur accordant des prêts, ce que l’on nomme plus couramment de la dette publique. Cette compensation lui permet de faire face à ses obligations et pour assurer son bon fonctionnement. À part cela, celui lui évite également tout risque de paralysie en raison d’un éventuel déficit budgétaire.
Sur le plan économique, les banques jouent un rôle majeur dont les effets sont non négligeables. Si dans la majorité des cas, ces établissements de crédit œuvrent dans la gestion des finances de leurs clients (particuliers ou entreprises) en leur servant de dépôt d’argent ou en leur procurant des crédits, il faut savoir qu’ils peuvent tout à fait assurer d’autres missions beaucoup plus importantes. Parmi leurs plus importants rôles, il y a l’intermédiation financière entre les agents économiques et la création de monnaie.
L’impact des régulations financières sur les modèles économiques des banques
Les banques ont répondu à la crise et aux évolutions réglementaires qui l’ont suivie par des transformations profondes de leurs modèles économiques. Elles ont modifié la composition de leurs bilans pour des actifs moins risqués, plus liquides. De même, les règles de gouvernance et de contrôle interne ont été drastiquement renforcées, associées à une plus grande sensibilisation à la culture risque.
Un recentrage sur la banque de détail
De nombreux établissements ont replacé la banque de détail au centre de leur réorientation stratégique. La réglementation Bâle 3 leur imposant un rééquilibrage de leur ratio dépôts / crédits, les banques ont besoin que des dépôts plus importants leur soient confiés pour pouvoir continuer à jouer leur rôle de prêteur.
Vers plus de désintermédiation bancaire
Le renforcement des exigences réglementaires en fonds propres a pour effet de limiter mécaniquement les capacités d’octroi de financements directs des banques aux entreprises (dit « financement intermédié »). Les entreprises ont donc plus qu’auparavant recours aux marchés de capitaux pour se financer. Cette « désintermédiation » bancaire a fait évoluer le modèle des banques de financement et d’investissement : elles accompagnent désormais les entreprises sur les marchés et les aident dans leur accès à l’investissement. Elles interviennent aussi pour animer les marchés, en assurant leur liquidité. Cela améliore l’attractivité des marchés pour les investisseurs et rend possible le financement des entreprises et des États.
Les réformes de structure des banques
Les autorités souhaitent avant tout éviter la défaillance d’une grande banque de détail, car un secours de l’État serait alors incontournable pour protéger les dépôts des particuliers (risque dit du « too big to fail »). Dans cette perspective, les régulateurs ont proposé différents modèles de séparation des activités de banque de détail des autres activités, liées aux services d’investissement considérées comme plus risquées.
Cette séparation peut cependant entrer en contradiction avec le modèle de banque universelle, celui notamment des banques françaises, qui est fondé sur la capacité à apporter à chaque client un large éventail de services financiers notamment en matière de financement, de conseil, de couverture des risques, etc. Ce modèle, couplé à une supervision nationale efficace, a montré sa résilience pendant la crise : les banques françaises n’ont jamais cessé de financer l’économie et leur recapitalisation n’a rien coûté aux contribuables. En France, les autorités ont pris le parti, avec la loi bancaire votée en 2013, de préserver ce modèle et les activités critiques au support de l’économie comme la tenue de marché ou la couverture des risques.