Une étude publiée par l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) révèle que les seniors et les habitants des zones rurales ont été les plus touchés par l’inflation en 2022.
L’OFCE souligne également que les ménages habitant les zones rurales ont subi une hausse de l’inflation supérieure à la moyenne nationale. « Les dépenses en carburant sont supérieures dans les petites communes tout comme les dépenses énergétiques pour le logement », souvent plus spacieux hors des grandes villes et donc plus coûteux à chauffer, explique l’OFCE pour justifier ces écarts. L’étude indique également que « si l’inflation au niveau macroéconomique s’établit à 5,2%, les 10% de ménages les moins exposés » à la hausse des prix en 2022 « ont vu leur panier de biens se renchérir de moins de 3,4%, contre 8,5% pour les ménages les plus exposés ».
L’inflation subie par les Français « montre la difficulté à organiser une politique de compensation fondée exclusivement sur des transferts conditionnés sur un seul facteur », comme le niveau de revenus par exemple. Les aides non ciblées, comme la remise à la pompe ou le bouclier tarifaire, ont en tout cas considérablement atténué le choc d’inflation, selon l’OFCE. « La perte de pouvoir d’achat moyenne par ménage liée directement au renchérissement des produits énergétiques » est évaluée par l’OFCE à 560 euros en 2022, contre 1 310 euros « en l’absence des dispositifs publics » susmentionnés.
Enfin, cette étude a également souligné l’hétérogénéité du choc d’inflation subi par les Français et montre la difficulté à organiser une politique de compensation fondée exclusivement sur des transferts conditionnés sur un seul facteur, comme le niveau de revenus. Les aides non ciblées sont donc préférables pour atténuer l’impact de l’inflation.
En conclusion, les Français âgés et vivant dans des communes rurales ont été les plus touchés par l’inflation en 2022. Les dépenses en énergie et en produits alimentaires ont fortement augmenté, entraînant une perte de pouvoir d’achat importante. Cependant, les aides non ciblées ont permis d’atténuer considérablement l’impact de l’inflation.