Taxation des géants du numérique à l’OCDE : succès retentissant… dans l’art de piétiner

Les discussions sur la taxation des géants du numérique à l’OCDE patinent depuis plusieurs années. Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, ne croit plus en une issue positive et pointe du doigt les États-Unis, l’Inde et l’Arabie Saoudite pour bloquer les discussions. Face à ce blocage, la France envisage de mettre en place une taxation européenne des GAFAM. Pendant ce temps, l’imposition minimale de 15 % sur les bénéfices des grandes entreprises avance bien, mais sans les États-Unis.

La fameuse taxe sur les géants du numérique… Un dossier qui piétine allègrement depuis plusieurs années à l’OCDE, mais qui est sans aucun doute un succès retentissant dans l’art de faire du surplace. Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, est plus qu’agacé par la situation et il a bien raison. Les discussions sont bloquées, les États-Unis, l’Inde et l’Arabie Saoudite jouent les trouble-fêtes, mais heureusement, la France a une solution : une taxation européenne des GAFAM. Enfin, une idée qui émerge de nulle part, mais qui semble très pertinente pour sortir de l’impasse…

Pendant ce temps, au sein de l’OCDE, le « Pilier 2 » avance bien. Le Pilier 2 de Bruno Lemaire c’est ce point sur lequel tout le monde est d’accord et qui va permettre d’imposer une taxe minimale de 15 % sur les bénéfices des grandes entreprises. Tout le monde, sauf les États-Unis bien sûr, qui continuent d’appliquer leur propre système. Mais bon, c’est pas grave, l’important c’est de faire avancer les choses… à défaut de faire avancer le dossier sur la taxation des géants du numérique.

En attendant, la France a quand même sa propre « taxe GAFAM », qui rapporte près de 700 millions d’euros par an à l’État. C’est toujours ça de pris, non ? Et puis, qui sait, peut-être que la taxation européenne des GAFAM finira par voir le jour… en 2030 ? En tout cas, une chose est sûre, les géants du numérique ont encore de belles années devant eux pour continuer à profiter de l’optimisation fiscale à grande échelle. On ne change pas une équipe qui gagne, n’est-ce pas ?

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