Après le résultat du Brexit et l’onde de choc provoquée sur les marches, la BCE, la Fed Américaine et la Banque d’Angleterre se disent prêtes à fournir des liquidités en cas de pénurie. Mais, jusqu’ici, seule la Banque nationale Suisse a réagi.
Selon ses dires, la BCE reste en contact avec d’autres banques centrales et fournira des liquidités additionnelles « en cas de besoin », en euro ou en d’autres devises. Elle peut notamment faire fonctionner un « accord de swap » pour permettre aux banques centrales d’échanger des devises entre elles. Dans son communiqué, approuvé par le Conseil des gouverneurs de l’institution, la BCE insiste aussi sur le fait que le système bancaire en zone euro demeure résilient en termes de capitaux et de liquidités. D’ailleurs, la BCE, en lien étroit avec les 130 banques qu’elle supervise, s’est déjà préparée à l’éventualité d’un Brexit. En effet, la BCE est informée quotidiennement sur l’état de leurs liquidités.
Certaines banques centrales, comme la Banque du Japon (BoJ), la Banque d’Angleterre (BoE), la Banque Populaire de Chine (BPC), ainsi que la Réserve fédérale américaine, ont d’ailleurs, séparément, déclaré leurs volonté de fournir des liquidités additionnelles en cas de besoin, afin d’en avoir suffisamment pour assurer le fonctionnement des marchés et la stabilité des monnaies. Toutefois, aucune intervention concertée entre les banques centrales n’a été observée. Selon un banquier central, le choc est politique et non bancaire puisque les banques se sont préparées. Seule la banque nationale suisse (BNS) s’est intervenue sur le marché pour faire baisser le franc suisse. On attend ce qui ressortira du séminaire annuel de réflexion, organisé par la BCE à Sintra au Portugal, sur le thème « Le futur de l’architecture financière et monétaire ».