Gel des retraites complémentaires

Prévu le 1er avril 2014, les retraites complémentaires ne seront pas revalorisées du fait d’une inflation revue à la baisse et de l’accord signé entre les partenaires sociaux en 2013 concernant le déficit de l’Agirc-Arrco.

En effet, mis à part les syndicats CGT et CFE-CGC, la CFDT, FO et la CFTC ont signé le texte avec les organisations pttronales -Medef, UPA et CGPME.

Vers une baisse inéluctable du pouvoir d’achat

Cela se traduira par une inévitable baisse du pouvoir d’achat de près de 12 millions de retraités pour les anciens salariés du privé, les cadres étant proportionnellement les plus touchés puisque al complémentaire peut représenter jusqu’à 60% de leur pension mensuelle.

Le déficit à combler pour ces deux organismes (Agirc et Arrco) s’élève à 8,6 milliards d’euros cette année, l’objectif étant de faire une économie de 3 milliards à l’horizon 2017. Cette mesure est donc prévue dès 2014 et pour les 3 années qui viennent, jusqu’à nouvel ordre, nouvel accord ou nouvelle réforme, ces dernière passant bien mieux lorsqu’il s’agit du privé que du secteur public que les politiques hésitent bien plus à toucher, rapport à leur clientèle.

A défaut de vision, des projections optimistes

Comme toujours nous sommes sur des projections probablement optimistes sur l’inflation, la croissance, et l’état de l’économie en générale. Il y a fort à parier que l’INSEE nous donnent dans les années à venir un taux d’inflation faible, toutes les réindexations étant basées dessus.

L’indice ne pouvant être baissé, l’accord devrait donc conduire à un gel des pensions complémentaires pour les années à venir et l’inflation réelle (taxe, impôts et biens et services non comptabilisés par l’INSEE) rabotera année après année les revenus réels. Dans cette situation, une épargne complémentaire, même avec des taux d’intérêt faibles, restera la seule solution pour combler cette baisse de pouvoir d’achat.

Il va falloir préparer sa retraite tout seul

Pour conclure, il nous semble important de rappeler que le système de retraites français reste l’un des rares en Europe à ne pas avoir été profondément réformé depuis des décennies, que cela plaise ou non, afin d’être mathématiquement tenable. Si les retraités actuels peuvent trouver ces nouvelles amères, les jeunes retraités peuvent eux s’inquiéter de l’état d’un tel système dans 10 ou 15 ans.

Quant aux actifs, notamment les enfants de la génération suivant celle du du Baby Boom, il semble illusoire d’imaginer qu’avec 1 actif pour 1 ou 1,2 retraité d’ici 2025 ils pourront faire face aux charges sociales des régimes en perpétuel déséquilibre, épargner convenablement et s’attendre eux-même à disposer d’une retraite correcte après avoir travaillé 43 ans (aujourd’hui) voire 45 ans ou plus en réalité, vers 2040. Mais personne ne semble s’en émouvoir aujourd’hui parmi les élites élues pour gouverner et préparer l’avenir.

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