Les salles de marchés ont une fonction essentielle dans le financement des États. Les banques interviennent ainsi à plusieurs reprises tout au long du cycle de vie des obligations souveraines…
Connaître les marchés pour optimiser le financement
Afin de financer leur déficit budgétaire, les États empruntent sur les marchés financiers en émettant des obligations à maturités variables, allant de quelques années à trente ans, voire davantage. En France, l’Agence France Trésor (AFT) met aux enchères, tous les quinze jours, entre 5 et 10 milliards d’euros d’obligations. Pour calibrer chacune de ces ventes, l’AFT prend conseil auprès des « spécialistes en valeurs du Trésor » (SVT), une vingtaine de grandes banques et d’établissements financiers qui assistent l’État dans l’émission et le placement de ses emprunts.
Assurer le bon fonctionnement du marché : placement des obligations…
Lors de chacune de ces ventes aux enchères, les SVT, via leurs traders, acquièrent les obligations d’État auprès de l’AFT et les placent sur les marchés financiers. De leur côté, les chargés de clientèle des banques contactent les investisseurs et étudient avec eux les opportunités d’investir dans les obligations d’État afin de revendre ces titres. Durant l’intervalle qui s’écoule entre l’acquisition et le placement des titres, la banque peut être amenée à porter le risque de taux d’intérêt.
…puis animation du marché secondaire de la dette
Lorsqu’un investisseur décide de céder une partie de ses actifs dans le cadre de la gestion de son portefeuille, il fait appel à la salle de marchés de la banque, afin de revendre les titres à d’autres investisseurs. Pour les acteurs économiques qui ont émis ces titres (ici, l’État) comme pour les investisseurs, la liquidité de ce marché dit secondaire, assurée par les salles de marchés, est un paramètre très important. C’est cette mission de la salle de marchés que l’on appelle « l’animation de marché ».