Conseils et alternatives

Le Crédit est un moyen, pas une solution

Le regroupement de crédit doit rester un moyen, pas une solution exclusive. Avoir recours aux facilités du crédit est une chose, mais vivre à crédit est une toute autre histoire.

De manière classique on considère qu’un ratio d’endettement correct pour un ménage se situe à environ 33 % de ses revenus. Si vous dépassez ce seuil et que vous commencez à ressentir quelques difficultés pour boucler vos fins de mois, que pouvez faire ?

Les alternatives au regroupement de crédit

Comment savoir si l’on doit avoir recours ou pas à un rachat de crédit ? C’est simple : si vous ne pouvez pas faire autrement et trouver une formule plus avantageuse, il faut y avoir recours. Quelles sont donc ces « formules plus avantageuses » auxquelles il faut prêter quelque attention avant de succomber aux offres de refinancement ?

Changer vos habitudes de consommation et rééquilibrer vos comptes

Vous pouvez tenter de mieux maîtriser votre budget. C’est une simple question de bon sens et de mathématiques basiques. Il est possible d’agir sur deux leviers principaux évidents : augmenter vos revenus, et diminuer vos charges. Ces conseils sont tellement évidents que l’on n’ose même pas les formuler et pourtant… Faites vos comptes, analysez vos dépenses. Vous pouvez peut-être changer de véhicule, voire d’assureur, pour diminuer votre budget essence, profiter des transports en communs, mieux maîtriser votre budget téléphone (avec les portables les budgets familiaux ont littéralement explosé à ce niveau), etc.

Sans se transformer en ascète, il est très souvent possible de diminuer de 15 à 20 % les dépenses d’un ménage en changeant quelques-unes de ses habitudes, et par là même d’éviter d’avoir recours au crédit voire au refinancement pour continuer à assumer un rythme de dépense trop rapide.

Le réaménagement de crédit

Vous pouvez tenter d’obtenir des délais de paiement ou de renégocier vos dettes. En effet, si vos difficultés sont passagères et circonstanciées, il est fort probable qu’un entretien avec votre banquier habituel soit suffisant pour qu’il accepte de « moduler » les remboursements prévus, en en décalant certains par exemple.

Vous pouvez négocier directement un étalement allongé du solde restant dû. Sur la forme on est très proche du rachat de crédit, mais la modulation opérée peut être plus simple, rapide, et moins coûteuse du fait de l’absence de formalités de rachat, fermeture, réouverture de crédit. Il s’agit alors d’un simple « réaménagement de crédit » et non d’un rachat de crédit. Un nouvel échéancier est mis en place avec des échéances plus faibles mais également un peu plus nombreuses.

Obtenir des facilités de paiement

Contraindre votre banquier à vous octroyer des facilités. C’est également possible, sous réserve que vous disposiez de justificatifs attestant d’un situation particulière : maladie, décès, licenciement, etc… En saisissant le Juge d’Instance celui-ci pourra contraindre la banque à vous accorder des délais et facilités de remboursement et cerise sur le gâteau, ce même juge peut également décider que les intérêts découlant du laps de temps imputable au report, seront décomptés non pas au taux convenu avec le banquier pour la mise en place du prêt, mais au taux d’intérêt légal en vigueur. De plus une décision du Juge d’Instance en votre faveur a également pour effet de suspendre les poursuites éventuelles engagées à votre encontre par le banquier peu conciliant.

Dans tous les cas, n’attendez pas d’être acculé par votre banquier pour opter pour une formule ou une autre. Dans la plupart des cas le non paiement d’échéances entraîne une résiliation du contrat de prêt avec des obligations de remboursement immédiat, et également le paiement d’indemnités pouvant aller jusqu’à 8 % du montant du capital restant dû, ce qui est considérable.

La Commission de Surendettement

Dernier recours, la Commission de Surendettement. Il ne s’agit pas d’une formule « magique » qui fera disparaître vos dettes. De façon classique cette Commission procède à une remise à plat de votre passif et vous permet de bénéficier d’un étalement de vos dettes supportable, avec également très souvent des taux révisés à la baisse.

Cette solution n’est à envisager qu’en dernier recours car avoir son dossier en Commission de Surendettement n’a pas que des avantages au niveau de votre vie au quotidien. Enfin petite anecdote plutôt déplaisante, il faut savoir que dans quasiment un cas sur deux, la Commission de Surendettement quand elle procède à une révision des conditions de souscription de l’emprunt mis en place relève des irrégularités, avec dans la plupart des cas des banquiers qui se sont mis hors la loi. Là aussi cela donne à réfléchir sur l’intérêt de bien étudier tout ce que l’on vous donne à signer avant d’accepter un contrat de prêt quelconque.

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