Réglementation bancaire de Bâle IV

Bien que la réglementation bancaire de Bâle III ne soit pas encore absorbée par les banques européennes, ces dernières commencent déjà à se lancer dans le nouveau round de Bâle IV.

Les banques européennes se précipitent dans la réglementation de Bâle IV

Évidemment, les banques européennes paraissent être pressées à se lancer dans la nouvelle réglementation bancaire de Bâle IV. L’une des raisons de cette précipitation est pour pouvoir être à la hauteur des souhaits constants des régulateurs de toujours renforcer leur solidité.

Ainsi, tous les établissements se sont efforcés à améliorer leur solvabilité au deuxième trimestre 2015. Selon l’explication d’un analyste chez Natixis, Alex Koagne, «Une nouvelle révolution réglementaire majeure est en cours, avec la future prise en compte du risque de taux et la limitation à venir de la capacité des banques à utiliser leurs modèles internes pour abaisser leur consommation en capital. C’est ce que le marché appelle déjà Bâle IV. Aucune banque ne sait ce que cela impliquera en termes de besoin de capital supplémentaire, c’est pour cela qu’elles constituent des coussins.»

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Les améliorations dans les ratio CET1                        

Dans ses calculs, l’agence Reuters constate que les 24 plus grands groupes européens ont fait de l’amélioration dans leur ratio CET1 de fonds propres durs de 49 points de base sur les premiers semestres de l’année. En revanche, les quatre principaux établissements bancaires en France comme la BPCE, la Société Générale, la BNP Paribas et le Crédit Agricole, ont effectué une consolidation de leur ration CETI de 25 points de base en moyenne au deuxième trimestre alors que Barclay a gagné 50 points de base.

réglementation bancaire de Bâle IVLe ton change

Le ton a changé dans les établissements. Exemple la Société Générale, bien que les analystes lui fassent des pressions, elle se contentait d’un ratio de fonds propres durs, cible de 10% à l’horizon 2016. Il a pourtant révélé son objectif à 11% début août avec son objectif de « donner plus de flexibilité ». C’est aussi le cas de chez BNP Paribas, qui lui aussi a fixé l’objectif d’un ratio de fonds propres durs de 10% à l’horizon 2016 et aussi affiche un CET1 de 10.6% à la fin du mois de juin. D’après Gabriella Serres, analyste chez Aurel BGC, «Avec des ratios proches de 10%, BNP Paribas et Société Générale restent en dessous de la moyenne européenne, qui se situe plutôt autour de 13% ». Et ce n’est pas tout, les banques européennes ont aussi renforcé leurs coussins de dettes hybrides, tout comme le RBS qui a lancé une émission de dette convertible « CoCos » de 3,1 milliards de dollars au début du mois d’août.

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